" Jésus les appela, et dit : Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n'en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs " (Matthieu 20 : 25-28).
" Or, le Seigneur c'est l'Esprit; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté " (2 Corinthiens 3 : 17).
Tous les " Chrétiens " du " monde occidental " ont toujours dû rendre hommage à deux " souverains ". Le premier était l'État, sur le plan temporel, et le deuxième était " l'Église ", sur le plan spirituel. Ces deux puissances jumelles, le " Roi " et " l'Église ", ont toujours gouverné l'existence de " homme occidental ". C'était particulièrement vrai pendant le Moyen Âge, mais cela continue à être vrai aujourd'hui, malgré les protestations des partisans de la laïcité. Nous devons rendre à César ce qui lui revient, mais nous devons aussi rendre des comptes à " l'Église de Dieu ".
Hildebrand, qui devint le Pape Grégoire VII, de 1073 à 1085, et qui fut peut-être l'un des plus grands Papes, a écrit ceci :
" Le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel sont confiés à deux ordres distincts, quoiqu'ils exercent tous deux leur autorité par délégation divine. Chaque ordre est souverain dans son domaine d'influence propre, et chacun est indépendant de l'autre, pour ce qui touche à ses prérogatives. Mais le Roi est soumis à l'évêque pour les choses spirituelles, comme l'évêque l'est au Roi pour les choses temporelles ".
Cette doctrine fut connue sous le nom de " Doctrine des deux épées ", l'épée temporelle et l'épée spirituelle. Toutefois, c'est l'épée spirituelle qui finit par exercer un pouvoir absolu.
L'Église a prétendu que les lois de Dieu étaient éternelles, et que chaque fois qu'un conflit devait éclater entre l'État et l'Église, c'était l'État qui devait se soumettre. Pourquoi ? Parce que c'était l'Église qui était dépositaire des lois spirituelles éternelles. Par conséquent :
" Toutes les lois et coutumes humaines qui étaient en opposition avec les lois spirituelles devaient être considérées comme nulles et non avenues ".
On ne devait donc tolérer aucune opposition à la voix de l'Église : " Quand Rome a parlé, la cause est entendue " !
Les partisans de la laïcité tendent à croire que notre époque n'est plus à de tels raisonnements, et qu'il est très naïf de continuer à penser cela. En réalité, la plupart des Chrétiens sincères, encore aujourd'hui, s'ils devaient choisir entre obéir à la " loi de Dieu " (c'est-à-dire à l'Église), et obéir à la " loi des hommes " (c'est-à-dire à l'État), choisiraient sans hésiter d'obéir à la " loi de Dieu ".
Il suffit de considérer la guerre culturelle qui fait rage aux États-Unis pour avoir une confirmation de ce fait, en particulier pour ce qui concerne l'avortement et l'homosexualité. En vérité, les partisans de la laïcité sont en train de commettre une grossière erreur en sous-estimant la puissance de " l'épée spirituelle ", c'est-à-dire la primauté de la " loi de Dieu " sur la " loi des hommes ", dans le système de valeurs de la plupart des Américains aujourd'hui. Ce faisant, il se peut qu'ils soient en train de creuser leur propre tombe, dans cette guerre culturelle toujours plus violente.
Un tel raisonnement n'est pas biblique
C'est ce qui incite beaucoup de Chrétiens à militer pour que l'Église s'engage dans l'arène politique pour " redresser la société ". Toutefois, un tel raisonnement n'est absolument pas biblique. C'est pourtant ce type de raisonnement qui va provoquer le grand désastre spirituel des derniers temps.
Certes, nous devons placer les intérêts de l'Église au-dessus de ceux de l'État. Cela rejoint ce qu'affirmait Hildebrand. C'est aussi ce qu'affirme la Droite Religieuse aujourd'hui. Mais Hildebrand, comme la Droite Religieuse, vont en fait bien plus loin que cela. Ils affirment qu'il existe entre l'Église et l'État une relation quasiment symbiotique, qui devrait être recherchée et développée. Pourtant, il est clair que la lecture littérale des Écritures ne confirme nullement un tel raisonnement, même si l'Église est détentrice de l'autorité suprême. Jésus a dit :
" Mon royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas " (Jean 18 : 36).
De son côté, l'apôtre Jean nous révèle que " le monde entier est sous la puissance du malin " (1 Jean 5 : 19).
Puisque le Royaume du Seigneur n'est pas de ce monde, comment pourrait-il avoir la moindre relation avec le monde, surtout quand l'Écriture affirme que ce monde est tout entier " sous la puissance du malin " ? Bien entendu, cela n'est pas possible ! Ceux qui affirment que cela est possible sont appelés " adultères " par la Bible :
" Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu " (Jacques 4 : 4).
Il faut noter à cet égard qu'un adultère est quelqu'un qui a rompu sa relation légitime avec son conjoint, pour s'engager dans une relation illégitime avec une autre personne. C'est exactement ainsi que la Bible définit les Chrétiens qui désirent s'engager dans la moindre association avec ce monde.
Comment est-il donc possible que tant de Chrétiens évangéliques (dont une grande partie de leurs dirigeants) puissent approuver des relations illégitimes entre l'Église et l'État, comme Hildebrand les réclamait, et comme la Droite Religieuse les réclame avec insistance ? La réponse est simple : parce que l'Église est tombée dans l'apostasie !
L'apostasie
Apostasier signifie " chuter " et " s'écarter de la vérité ". La Bible dit :
" Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant (avant le jour de la résurrection et de l'enlèvement), et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition " (2 Thessaloniciens 2 : 3).
De quelle apostasie s'agit-il ? De quoi l'Église s'est-elle écartée, et vers quoi s'est-elle dirigée ? Elle a quitté le Ciel pour chuter dans le monde. Elle a quitté le domaine de l'Esprit pour tomber dans celui de la chair. Il est très important de le comprendre. L'apostasie n'implique pas nécessairement l'adoption de toutes sortes de fausses doctrines, ni le fait de chuter dans le péché, bien que cela puisse être le cas. Il ne fait toutefois aucun doute que ces choses finissent par accompagner l'apostasie. Mais l'apostasie commence quand les Chrétiens cessent de se considérer uniquement comme membres du Royaume céleste de Christ, pour se considérer comme membres du royaume de ce monde, qui est sous le contrôle et la domination de Satan (voir Jean 14 : 30, 1 Jean 5 : 19, etc. …).
L'apostasie commence par le fait d'adopter un raisonnement qui nous aveugle à l'état transitoire de nos rapports avec ce monde, et qui finit par nous faire croire (même si nous ne l'admettons pas ouvertement) que nous sommes davantage citoyens de ce monde que citoyens du Ciel. Ce raisonnement s'installe en nous quand nous commençons à nous attacher aux choses et aux " trésors " de cette vie, à notre voiture, à notre maison, à notre carrière, etc. … Cet attachement finit par nous enlacer complètement, et nous ne nous considérons plus comme des " étrangers " et des " pèlerins " sur cette terre, mais comme des " résidents permanents " !
" Car nous n'avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n'en pouvons rien emporter; si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. Mais ceux qui veulent s'enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments " (1 Timothée 6 : 7-10).
Si, en tant que Chrétiens, nous avons consenti à nous attacher aux " choses de ce monde ", nous avons réuni les conditions nécessaires pour nous ouvrir à la séduction satanique, et à croire que l'Église peut s'engager dans une relation fructueuse avec le monde ! Une telle pensée est insensée ! Puisque l'Écriture affirme avec une telle force que nous sommes étrangers à ce monde (Hébreux 11 : 13), qu'avons-nous à faire avec la politique, par exemple ? Rien, bien entendu ! Puisque nous appartenons à un autre Royaume, pourquoi voulons-nous nous ingérer dans les affaires intérieures d'un royaume étranger ? Car c'est réellement comme cela que nous devrions considérer ce monde, lorsque nous sommes passés par la nouvelle naissance. La Bible dit :
" Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait " (Jean 15 : 19).
S'engager politiquement dans un monde qui nous hait ne fait que nous révéler comme des imposteurs, des gens qui n'accordent pas beaucoup d'importance au Royaume du Seigneur Jésus-Christ.
Nous le répétons, il n'existe aucune association biblique entre le Royaume du Seigneur Jésus-Christ et le royaume de ce monde. Ceux qui recherchent une telle association, même pour les meilleures des raisons, finiront par découvrir qu'ils sont en guerre contre Jésus-Christ !
La femme assise sur la bête, ou la relation illégale qui s'instaure entre l'Église et l'État dans les derniers jours.
En vérité, c'est cette relation entre l'Église et l'État que la Bible décrit comme une femme assise sur une bête ! Voici ce que la Bible dit :
" Il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. Cette femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie d'abominations et des impuretés de sa prostitution. Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Et, en la voyant, je fus saisi d'un grand étonnement" (Apocalypse 17 : 3-6).
Faites bien attention à cela : ce n'est pas par accident que la Bible parle de cette femme comme une " prostituée " et comme la " mère des impudiques et des abominations de la terre ". Parce que c'est exactement ce qu'elle est : une femme qui a quitté Celui auquel elle était légitimement unie, pour prendre illégitimement un autre homme comme mari.
Développant ce thème, Dwight Pentecost, du Séminaire Théologique de Dallas, a écrit :
" (À la fin des temps), nous verrons que le monde entier sera rempli par deux personnalités seulement : une " bête ", et une " femme ".
Ce que veut dire Pentecost, c'est qu'à la fin des temps, le monde entier sera soumis à un régime théocratique ressemblant à celui que défendait Hildebrand : la bête dépendra de l'autorité civile, et la femme de l'autorité religieuse. Cela ressemblera à ce qui se passait en Iran en 1979, sauf qu'il s'agira du monde chrétien et non du monde musulman. Il ne s'agira plus de l'union entre " la mosquée et l'État ", mais entre " l'Église et l'État " !
Comprenez bien que nous ne parlons pas de l'irruption de quelque religion étrange du Nouvel Âge, mais d'une religion qui se présentera clairement comme chrétienne. Certes, il s'agira d'un Christianisme apostat, mais néanmoins d'un Christianisme considéré comme tel par le monde. La plupart des Chrétiens évangéliques (de Barnhouse à Gaebelin, de Chafer à Pentecost, et d'Ironside à Ryrie) sont partisans de ce type de Christianisme.
" Que devons-nous donc faire ? "
Sortez du milieu d'elle !
La Bible nous dit très clairement ce que nous devons faire ! Nous devons sortir du milieu d'elle ! (Apocalypse 18 : 4).
Est-ce que cela signifie que nous ne devons plus rien avoir à faire avec l'Église, et que nous devons nous retirer dans l'isolement, le détachement et la solitude ?
Certainement pas ! L'Église est le témoignage de Dieu sur la terre. Abandonner l'Église reviendrait à abandonner ce témoignage. Mais cela signifie simplement que nous devrons finalement abandonner et quitter " l'Église organisée ".
Quand nous parlons d'Église organisée, nous pensons à toutes les églises qui sont devenues tellement grandes et lourdes qu'elles finissent par ressembler à n'importe quelle organisation sociale humaine. Elles deviennent des institutions qui s'appuient sur des comités, des sous-comités, des conseils, des bureaux, des équipes administratives, des cellules organisées, des programmes en tout genre, des ordres du jour et des plannings, et tous les aspects des bureaucraties modernes, avec les hiérarchies qui les font fonctionner. C'est la direction que prennent toutes les églises en Amérique, petites ou grandes ! Elles ont abandonné la simplicité pour devenir des organisations complexes à problèmes ! C'est la tendance de notre époque ! En fait, on considère aujourd'hui qu'un pasteur est un raté s'il s'occupe d'une église de moins de cent membres !
Hélas, pour la plupart des églises aujourd'hui, la réussite se mesure à la taille. Une petite église est une église qui a échoué ! Quand ce sont les nombres qui comptent, on ne recherche plus la simplicité. Dans de tels systèmes, les gens " suivent le mouvement ", et le conformisme est de règle.
Dans ces églises, ceux qui refusent de se conformer, qui défendent certains principes en refusant de suivre le mouvement général, n'auront pas tellement besoin de se poser la question s'ils doivent partir ou non ! S'ils veulent rester fidèles à leurs convictions, et s'ils refusent de garder le silence, ils seront " invités " à partir. Il se peut même que les temps viennent où l'on ne se contentera pas de cela, et où on leur fera subir des traitements bien pires ! La Bible nous prévient qu'il viendra un temps où :
" Ils vous excluront des synagogues; et même l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu " (Jean 16 : 2).
Le processus qui est à l'œuvre dans le monde est le même que celui qui est à l'œuvre dans l'Église.
Pour quelle raison en est-il ainsi ? Parce que " l'Église organisée " actuelle est engagée dans le même processus de " mondialisation " que le monde politique et économique. Pourquoi donc ? Parce que l'Église fait partie du monde. En fait, l'Église a épousé le monde. Il n'est donc pas surprenant de voir que les mêmes forces qui agissent dans le monde agissent aussi dans l'Église ! Ce processus est inexorable. Ceux qui veulent s'y opposer seront détruits. Si vous essayez de lutter pour inverser cette tendance, vous avez autant de chances de réussir qu'un petit épicier de quartier qui voudrait lutter contre un supermarché Carrefour voisin ! Le processus étant le même, le résultat sera le même !
En vérité, toutes choses vont dans cette direction ! Nos entreprises, nos systèmes politiques, nos nations, nos cultures et, à présent, nos églises. C'est une direction qui nous conduit dans un système où c'est le " groupe " qui a le dernier mot, et où le " consensus " est le maître mot. On doit " rendre des comptes au groupe " et à la " hiérarchie " qui le contrôle, alors que celle-ci agit souvent de manière despotique, comme dans les églises qui dépendent de Jack Hayford, de James Kennedy, ou qui dépendaient de John Wimber, maintenant décédé. Ce sont des endroits où les " paroissiens " sont conditionnés à croire qu'ils n'ont pas la stature spirituelle suffisante pour comprendre les Écritures par eux-mêmes, et que leur seule tâche est d'obéir à leurs dirigeants et de se taire. N'est-ce pas ce qu'enseigne Bill McCartney, Président des Promise Keepers, quand il déclare :
" Nous, (les laïcs), nous ne pouvons pas dispenser droitement la Parole de Vérité. Nous avons besoin de vous, (nos pasteurs et nos prêtres), pour nous enseigner ! "
C'est clair ! N'est-ce pas ce qu'enseigne Rick Joyner, l'un de ces prétendus " prophètes " modernes, quand il tance les " pasteurs renégats ", pour les exhorter à " suivre le programme ", en avertissant tous ceux qui ne le feraient pas que des " actions seront prises contre eux " :
" Il y a certains pasteurs et conducteurs qui continuent à résister à cette marée de l'unité (c'est-à-dire, selon lui, qui continuent à refuser de rendre des comptes à une hiérarchie rigide et de se mettre sous une " couverture spirituelle "). Qu'ils sachent qu'ils seront ôtés de la place qu'ils occupent ! "
C'est partout la même chose !
Ce type de raisonnement se répand partout. Même des prédicateurs appartenant à des dénominations traditionnelles se mettent à prêcher cela ! Ils enseignent qu'il ne doit y avoir qu'une église par cité. Mais à leur façon, c'est-à-dire qu'ils encouragent tous les pasteurs d'une même ville à former des " groupes " devant lesquels chacun sera responsable. Ces groupes seront, bien entendu, organisés selon une hiérarchie bien structurée, même si celle-ci est subtile ! On peut donc dire que ce principe est en train d'envahir toute l'Église !
Le mouvement part de ce qui est petit pour aller à ce qui grand, de ce qui est local à ce qui est national, puis à ce qui est international. On veut aller de ce qui est défini à ce qui est indéfini, de ce qui est simple à ce qui est complexe, de ce qui est pur à ce qui est mélangé, de ce qui est individuel à ce qui est collectif. C'est ce mouvement qui s'amplifie dans l'Église aujourd'hui. Nous le répétons, il n'y a presque rien qui distingue l'Église de ce qui se passe dans le monde politique et économique.
C'est justement contre ce processus que la Bible nous met en garde. Elle nous prévient même que si nous ne quittons pas cette Église apostate, nous participerons à ses péchés (à ceux de la prostituée d'Apocalypse 17), et nous aurons part à ses fléaux (Apocalypse 18 : 4).
Pourquoi hésitons-nous à partir ?
Pourtant, la plupart des Chrétiens hésitent à faire le saut. Après tout, il y a tellement peu d'églises qui restent fidèles à la vérité et qui demeurent fermes dans la foi ! Il y a tellement peu de pasteurs qui veulent résister à cette marée actuelle ! Si l'on ne peut pas trouver d'église fidèle près de chez nous, que doit-on faire ? Il n'y aura plus personne pour nous enseigner ! Il n'y aura plus personne pour nous protéger des fausses doctrines !
D'ailleurs, notre " église organisée " est tellement confortable ! On y fait tout pour nous être agréables ! Si nous la quittons, nous quittons " l'ordre " pour tomber dans " l'anarchie " ! C'est un point important pour beaucoup de Chrétiens. Malgré tous ses défauts, " l'Église organisée " fournit un ensemble de repères qui permettent à beaucoup de Chrétiens de s'y retrouver dans leur vie chrétienne. Même la bureaucratie et la hiérarchie qui la caractérisent, malgré leur caractère abrutissant, présentent au moins un certain confort et une certaine sécurité. Elles permettent aux fonctions de l'église de s'exercer dans l'ordre, et " structurent " la vie religieuse des Chrétiens. Elles nous assignent une " place " bien définie, qui s'intègre dans un ensemble cohérent !
Mais il y a pourtant un problème ! Cette hiérarchie et cette bureaucratie qui caractérisent " l'Église organisée " caractérisent aussi trop souvent les entreprises et les systèmes de ce monde, alors que la Bible décrit l'Église comme un " corps vivant ". Nous ferions donc bien de prendre le temps de réfléchir et de réexaminer certains concepts avec lesquels nous avons grandi ! Il y a une très grande différence entre la hiérarchie et la bureaucratie qui caractérisent le monde des affaires, et la " vie du corps " dont parle la Bible à propos de l'Église ! Hiérarchie et bureaucratie sont les marques des institutions humaines. La vie du corps vient de Dieu. Les premières sont les marques d'un système mort. Le fonctionnement du corps est caractérisé par la vie. Certes, les systèmes humains mettent de l'ordre et de l'organisation, mais uniquement au sein du royaume de ce monde, tandis que la " vie du corps " apporte un ordre et une organisation qui sont caractéristiques du Royaume de Dieu !
Les bureaucraties et les hiérarchies caractérisent l'action de l'homme et non de Dieu
L'homme est un être limité. Il ne peut être qu'à un seul endroit à un moment donné. Il est donc soumis à des limitations non seulement intellectuelles, mais aussi spatio-temporelles. Il doit donc avoir recours à des systèmes d'autorité institutionnels qui impliquent une organisation collective, afin de pouvoir contrôler les facteurs espace et temps. C'est pour cette raison que l'homme doit instituer des bureaucraties et des hiérarchies.
Dans un système collectif, comme on le voit en économie et en politique, l'institution ne peut fonctionner avec ordre et discipline qu'au moyen d'un système hiérarchisé, où l'autorité s'exerce du haut vers le bas, par tout un système d'intermédiaires. Il y a toujours un " seigneur " et ses subordonnés. Le prestige et la puissance de ce " seigneur " se mesure à sa place dans la hiérarchie de l'organisation. Celle-ci a la forme d'une pyramide, dans laquelle l'autorité s'exerce du haut vers le bas, alors que le prestige suit la démarche inverse : plus on est proche du sommet, et plus notre prestige est grand. C'est ainsi que tout le système peut maîtriser, voire défier, l'espace et le temps. (1)
Toutefois, cette organisation ne peut être qu'extrêmement rigide, indifférente, impersonnelle et insensible aux besoins des individus qui la composent. Tous ceux qui composent la base sont dans l'impossibilité de contacter ou de se faire entendre par les dirigeants de l'organisation. Ils doivent se contenter d'un petit signe de temps en temps ! Les seuls qui peuvent espérer les contacter sont ceux qui font partie de leur entourage immédiat, ou qui ne sont pas trop éloignés dans la hiérarchie !
Combien ce système est loin de la manière dont Dieu règne ! Le Seigneur sait toutes choses ! " Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Cependant, il n'en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père " (Matthieu 10 : 29).
Le caractère pernicieux du pouvoir institutionnel
Il est important de comprendre que l'autorité exercée par les membres d'une organisation institutionnelle ne dépend pas en général de leurs qualités personnelles, mais de la nature même de l'institution. Le pouvoir n'est pas inhérent à l'individu qui le reçoit. Il est inhérent à la position qu'occupe cet individu dans l'institution dont il est membre. De ce fait, dans le monde, (comme dans l'Église aujourd'hui), un individu bénéficie du prestige et de la puissance correspondant à la position qu'il occupe dans l'institution dont il est membre. Si l'individu quitte sa position dans l'organisation, il perd son prestige et sa puissance. Cela permet d'expliquer l'emprise qu'exercent ces institutions sur leurs membres, surtout sur ceux qui sont " dans le vent " !
Cela explique aussi pourquoi ces institutions sont des nids de jalousie et de disputes. Elles ne favorisent pas une ambiance " amicale ", " informelle " ou " familiale " ! Car la puissance et le prestige grandissent à mesure que l'on progresse vers le haut de la pyramide. Cette course vers le haut entretient des combats incessants, chacun s'efforçant d'atteindre le sommet. La route est jonchée de débris divers, d'amitiés brisées, de coups durs, et des cadavres de tous ceux qui sont tombés parce qu'ils ont été " poignardés dans le dos " par " d'anciens amis " ! Inutile de dire que ce monde est rempli d'intrigues, de calomnies, de jalousies et d'envies ! Il est peuplé de gens qui sont assoiffés de prestige, qui obéissent servilement à ceux qui leur sont supérieurs, mais qui dominent eux-mêmes d'une manière souvent incroyablement dure sur ceux qui leur sont inférieurs !
Plus l'institution est grande, plus la méchanceté et la rancœur sont grandes ! Une grande taille favorise l'anonymat, donc la malveillance. Finalement, la loyauté envers l'institution devient une loyauté envers soi-même et sa propre carrière ! La méthode d'avancement est la cooptation, ce qui encourage les gens à se consacrer au service de ses supérieurs pour mieux progresser eux-mêmes, à " rentrer dans le moule ", à dire les choses que l'on attend d'eux, à passer un coup de brosse à reluire au bon moment, et à paraître ce que l'on n'est pas.
C. Wrigt Mills, maintenant décédé, qui était Professeur à l'Université Columbia, a écrit ceci :
" Quand nous suivons la carrière de (ceux qui s'efforcent de gravir les degrés de ces institutions), nous pouvons aussi suivre l'histoire de leur loyauté. Lorsqu'il s'agit de réussir, il faut en premier lieu comprendre que, dans une entreprise moderne, le succès est basé sur la cooptation. Aujourd'hui, ce ne sont plus les qualités morales et personnelles qui comptent. Un seul facteur est considéré comme important : le fait de posséder une " personnalité efficace ", un charme qui retient l'attention et qui irradie la confiance en soi. Dans cette nouvelle " manière de vivre ", il faut apprendre à sourire souvent et à bien écouter, à ne parler que des choses qui retiennent l'intérêt de votre interlocuteur, et à lui faire sentir qu'il est important. Tout cela doit être fait le plus sincèrement possible. Bref, les relations interpersonnelles sont devenues des " relations publiques ". Il faut savoir sacrifier ses idées et convictions sur l'autel de la réussite personnelle, conformément à cette culture d'entreprise. Le but n'est plus d'avancer sur la base de mérites personnels et d'un travail assidu, mais d'être coopté par une clique, sur des critères souvent complètement différents. Celui qui veut faire carrière et faire partie de l'élite doit continuellement persuader les autres, et se persuader lui-même, qu'il est exactement le contraire de ce qu'il est réellement " (2).
Certes, Mills parle ici de ceux qui veulent réussir dans les entreprises. Mais le même raisonnement peut s'appliquer dans beaucoup d'églises modernes, dont les pasteurs sont jugés non pas tellement sur leurs convictions et leurs principes, mais sur " l'efficacité de leur personnalité " et sur leur aptitude à bien savoir écouter.
En fait, par leur nature même, toutes ces institutions humaines ont été structurées pour garantir la manifestation de la duplicité, de la séduction, et des pires aspects de la nature humaine. On a voulu créer une " ambiance de requins ", dans laquelle ne survivent et ne prospèrent que les traîtres et les vicieux. Dans cette atmosphère, comme l'écrit Mills, les hommes deviennent facilement durs et impitoyables.
En vérité, dans ces groupes organisés, (comme dans les églises institutionnelles), il est impossible de se trouver à une position de commandement, au sein de cette hiérarchie pyramidale, sans se laisser gagner par la corruption intérieure causée par l'adulation qui accompagne toujours la déférence envers un supérieur hiérarchique. Les organisations humaines, comme beaucoup d'églises et de dénominations organisées, sont des endroits où l'on peut prendre la pleine mesure de ce qui est écrit dans Jérémie 17 : 9 :
" Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : qui peut le connaître ? "
Les systèmes hiérarchiques : œuvres de l'homme et non de Dieu
Le Seigneur S'est exprimé pour condamner ces systèmes humains fondés sur les hiérarchies, où l'autorité s'exerce du haut vers le bas, et où règne une " déférence organisée ". Jésus a dit :
" Jésus les appela, et dit : Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n'en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs " (Matthieu 20 : 25-28).
Jésus ne S'est pas exalté Lui-même :
" Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix " (Philippiens 2 : 5-8).
Combien une telle attitude est complètement étrangère à l'esprit du monde (et de l'Église moderne) ! Ceux qui occupent une position d'autorité s'élèvent eux-mêmes au-dessus de ceux qui les entourent, et dominent durement et sans merci sur ceux qui dépendent de leur autorité. Le monde ne peut fonctionner sans une autorité institutionnelle hiérarchisée. Mais ce n'est pas la loi qui règne dans le Royaume de Dieu ! C'est pourtant sous cette loi que l'Église est censée devoir fonctionner ! Sinon, elle fonctionne selon les principes du monde, c'est-à-dire de la pire manière possible.
Dieu n'a pas besoin d'intermédiaires
Pour contacter Sa création, et les membres de Son Église, Dieu n'a nul besoin d'intermédiaires, de bureaucraties et de hiérarchies ! Il n'est pas limité par le temps et l'espace. Il peut être partout à la fois. En fait, il n'y a aucun endroit dans l'univers entier où Dieu soit absent, et, pour Lui, le temps est toujours au présent. Dieu transcende le temps et l'espace. Voici ce que la Bible dit de Dieu :
" Avant que les montagnes fussent nées, et que tu eusses créé la terre et le monde, d'éternité en éternité tu es Dieu. Tu fais rentrer les hommes dans la poussière, et tu dis : Fils de l'homme, retournez ! Car mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d'hier, quand il n'est plus, et comme une veille de la nuit " (Psaume 90 : 2-4).
Et encore :
" Où irais-je loin de ton esprit, et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es; si je me couche au séjour des morts, t'y voilà. Si je prends les ailes de l'aurore, et que j'aille habiter à l'extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. Si je dis : Au moins les ténèbres me couvriront, la nuit devient lumière autour de moi; même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, la nuit brille comme le jour, et les ténèbres comme la lumière. C'est toi qui as formé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n'était point caché devant toi, lorsque j'ai été fait dans un lieu secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m'étaient destinés, avant qu'aucun d'eux existât. Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables ! Que le nombre en est grand ! Si je les compte, elles sont plus nombreuses que les grains de sable. Je m'éveille, et je suis encore avec toi " (Psaume 139 : 7-18).
Mais voici ce que la Bible dit de l'homme :
" Éternel, qu'est-ce que l'homme, pour que tu le connaisses ? Le fils de l'homme, pour que tu prennes garde à lui ? L'homme est semblable à un souffle, ses jours sont comme l'ombre qui passe " (Psaume 144 : 3-4).
Et encore :
" Tu les emportes, semblables à un songe, qui, le matin, passe comme l'herbe : elle fleurit le matin, et elle passe, on la coupe le soir, et elle sèche. Nous sommes consumés par ta colère, et ta fureur nous épouvante. Tu mets devant toi nos iniquités, et à la lumière de ta face nos fautes cachées. Tous nos jours disparaissent par ton courroux; nous voyons nos années s'évanouir comme un son. Les jours de nos années s'élèvent à soixante-dix ans, et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans; et l'orgueil qu'ils en tirent n'est que peine et misère, car il passe vite, et nous nous envolons " (Psaume 90 : 5-10).
La relation qui existe entre Christ et chacun d'entre nous
Cela nous permet de parler d'un problème très important : la relation entre Christ et l'Église et, tout particulièrement entre Christ et chaque membre de Son Église. Dans les religions des hommes, on ne peut s'approcher de Dieu qu'au moyen d'un intermédiaire, un " saint homme ", un prêtre, quelqu'un qui est censé avoir une relation intime avec Dieu et, d'une manière ou d'une autre, être " plus près " de Dieu que nous.
Mais cet intermédiaire est lui aussi sous l'autorité d'un supérieur qui est encore plus près de Dieu que lui, et ainsi de suite jusqu'au sommet de la hiérarchie religieuse ! Toutes ces personnes sont disposées dans une structure en forme de pyramide, et c'est au sommet de la pyramide que l'on est censé vraiment rencontrer Dieu ! Par conséquent, dans les religions des hommes, notre relation avec Dieu n'est jamais une relation directe, mais elle dépend d'un certain nombre d'intermédiaires.
Si nous examinons cette structure en forme de pyramide, propre à beaucoup d'églises organisées, ne ressemble-t-elle pas à la structure qui caractérise les organisations de ce monde fini ? Avec leur hiérarchie, et les rivalités entre tous ceux qui s'efforcent d'atteindre le sommet de la pyramide ? Avec les intrigues, les médisances, les jalousies et les déceptions ? Même si ces églises sont enveloppées d'une atmosphère de religiosité, même si leur dureté se cache derrière une fausse douceur et une fausse modestie, les couteaux sont souvent cachés sous le manteau de la piété et du charme. En outre, tout le monde le sait !
Nous l'avons déjà dit, toutes ces structures ne sont absolument pas nécessaires pour Dieu ! Mais elles le sont pour les religions humaines. Bien plus, chaque fois que vous constatez que ces structures organisées prédominent dans la Chrétienté, vous pouvez être certain que c'est l'homme qui dirige et non Dieu. Ces églises ou organisations sont beaucoup plus rattachées au royaume de ce monde qu'au Royaume de Dieu. Si c'est le cas, toutes ces organisations vont dans la même direction que le monde, qu'elles se qualifient comme " chrétiennes " ou non.
Nous sommes parvenus à la fin des temps
Nous sommes parvenus à la fin des temps. Le monde se dirige inexorablement vers une conclusion unique. Toute la terre, organisée comme une pyramide géante qui englobe toutes les organisations humaines (y compris les églises), toutes les entreprises, toutes les nations et toutes les cultures, est en train de parvenir à un état d'intégration où tous les hommes seront embrigadés et contrôlés. C'est cette organisation qui aura le " caractère " de la Bête et qui sera son image :
" Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon. Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait. Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués. Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom " (Apocalypse 13 : 11-17).
Il est important de comprendre que l'image de la Bête ne sera pas nécessairement une sorte de statue géante, comme certains théologiens le suggèrent naïvement. À mesure que toutes les organisations et églises humaines sont inexorablement attirées dans cette structure mondiale, les hommes reflèteront de plus en plus le caractère de la Bête. Ce " Nouvel Ordre Mondial " vers lequel se presse l'humanité est une structure où la hiérarchie prédomine, où la jalousie et l'envie sont omniprésentes, où la trahison et la haine sont dans l'ordre normal des choses …
Quelle sera la " marque " de cette image, sa caractéristique principale ? Ce sera la hiérarchie ! Partout où prédomine une hiérarchie, il y a l'image de la Bête ! Du moins, est-elle en train de se former ! Peu importe si cette organisation se dit " chrétienne " ! Cela ne veut rien dire. C'est la réalité qui compte. Les membres de la secte Moon se disent Chrétiens, mais le fait de le dire ne les transforme pas en Chrétiens ! Soyez donc certains que si la hiérarchie prédomine dans votre église, Satan n'est pas très loin ! Je vous repose la question : " Qui a donc besoin d'une hiérarchie pour diriger ? " Vous avez la réponse ! C'est le système humain de ce monde !
Jésus n'a jamais enseigné cela
En ce qui concerne l'Église, Jésus n'a jamais enseigné qu'il fallait y établir une hiérarchie. En fait, Il a enseigné exactement l'inverse ! Je vous supplie de relire soigneusement ce passage :
" Jésus les appela, et dit : Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n'en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs " (Matthieu 20 : 25-28).
Il n'y a aucune place pour une hiérarchie dans l'organisation de Dieu ! Aucune ! Au contraire, Jésus compare la relation qui nous unit avec Lui à celle qui unit les sarments au cep. Il a dit :
" Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire " (Jean 15 : 5).
À ce sujet, il est important de remarquer qu'une vigne n'est pas comme un arbre, ni comme n'importe quelle autre plante. Elle est unique, en ce sens qu'elle n'a qu'un " tronc ", auquel sont directement rattachés tous les sarments. C'est ce qui différentie la vigne de toutes les autres formes de végétation. Toutes les feuilles de la vigne sont mêmes en contact direct avec le cep. C'est ce qu'enseigne ce passage de Jean 15 : 5 : nous sommes les sarments du seul Cep véritable, Christ, et nous sommes tous directement reliés à Christ. Jésus a dit :
" Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi " (Jean 15 : 3-4).
L'unité que Christ donne est une unité qui découle d'une même Vie partagée, la Vie de Christ. Nous sommes un, parce que nous partageons tous cette même Vie. Ce n'est pas quelque chose qui nous est imposé de force de l'extérieur, comme dans les systèmes humains. Mais c'est quelque chose qui vient à nous naturellement, comme l'air que nous respirons. Cela signifie que, dans la mesure où nous obéissons à Christ et à Sa Parole, nous sommes un avec nos frères et nos sœurs.
Notre porte de sortie !
Ce que je viens de dire est extrêmement important. Car cette vie de Christ nous permet d'échapper à tous les systèmes humains de ce monde ! Elle nous permet notamment de ne pas nous conformer à l'image de la Bête. C'est la hiérarchie qui fait marcher tout le système de ce monde. C'est elle qui lui donne la force, l'énergie, et la direction dont il a besoin. Cela vaut non seulement pour tous les systèmes économiques et politiques, mais aussi pour toutes les institutions religieuses. Mais, si nous pouvons nous libérer de la hiérarchie, et recevoir la réalité qui est en Christ, nous sommes automatiquement libérés du pouvoir de la Bête !
Cela ne signifie pas que nous encourageons l'anarchie. L'autorité existe dans le Corps de Christ ! Elle existe dans l'Église ! La famille de Dieu sait ce que signifie la soumission ! Mais ce n'est pas une soumission qui découle d'une autorité extérieure imposée, et de la force de régulation d'une institution froide. Il s'agit d'une soumission qui découle de la vie de Christ, d'une vie que nous partageons tous, hommes et femmes, esclaves et hommes libres, noirs et blancs, peu importe. Comment savons-nous cela ? C'est Jésus qui l'a dit. N'est-ce pas ce que l'Écriture dit ? N'est-ce pas ce que Jésus a promis ?
" Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous " (Jean 14 : 16-20).
Cette présence intérieure du Saint-Esprit est tellement importante pour nous, que Jésus a dit :
" Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai " (Jean 16 : 7).
Il a ajouté :
" Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit " (Jean 14 : 26).
Le ministère du Saint-Esprit et son impact sur la vie de l'Église
Nous y voilà ! " Le Consolateur nous enseignera toutes choses " ! Nous n'avons plus besoin d'une classe de prêtres ! Nous avons le Consolateur. C'est ce qui différentie le Christianisme de toutes les religions des hommes : le ministère du Saint-Esprit en faveur de tous ceux qui croient en Jésus, quels qu'ils soient ! Nous avons tous accès à ce ministère. Il s'exerce sans aucun intermédiaire ! Comprenez-vous qu'il n'y a plus besoin de hiérarchie, qu'il n'y a plus besoin de bureaucratie ? Il n'y a rien de tout cela dans la Vie de Christ !
Parce que nous partageons tous la dispensation du Saint-Esprit, nous partageons tous également la fonction de prêtre ou de sacrificateur. La Bible dit :
" Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ " (1 Pierre 2 : 4-5).
L'Écriture dit aussi :
" Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière " (1 Pierre 2 : 9).
À présent, que signifie tout cela, en ce qui concerne la fin des temps ? Voici ce que cela signifie : même si nous sommes expulsés (ou obligés de quitter) " l'Église organisée ", nous pourrons survivre ! Nous pourrons poursuivre notre marche ! Nous avons le Saint-Esprit. Et, si nous avons le Saint-Esprit, nous avons la vie de l'Église !
Le fait de ne plus appartenir à " l'Église organisée " ne signifie pas que nous serons coupés de l'Église de Christ !
Nous n'avons pas besoin des mains froides et mortes de la hiérarchie et de la bureaucratie pour nous guider et coordonner notre activité, pour tout ce qui touche à la vie de l'Église. Nous avons le Saint-Esprit et la Parole de Dieu, la Bible. Qu'avons-nous besoin de plus ?
En tant que simples " laïcs ", si nous osons nous saisir des enseignements clairs de l'Écriture et commencer humblement à nous engager nous-mêmes dans la vie de l'Église, nous découvrirons tout ce que Dieu a merveilleusement prévu pour nous. Tous les " simples " saints de Dieu verront que l'Église peut fonctionner sans l'intervention d'intermédiaires ou de " prêtres " officiels ! La Bible dit :
" Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part " (1 Corinthiens 12 : 27).
Oh ! Que Dieu nous donne la vision de la vie de l'Église ! Comme l'a écrit Paul :
" Que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu'il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force " (Éphésiens 1 : 17-19)
Et encore :
" Ce mystère, c'est que les païens sont cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même promesse en Jésus-Christ par l'Évangile, dont j'ai été fait ministre selon le don de la grâce de Dieu, qui m'a été accordée par l'efficacité de sa puissance. À moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d'annoncer aux païens les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en lumière quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu qui a créé toutes choses, afin que les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd'hui par l'Église la sagesse infiniment variée de Dieu, selon le dessein éternel qu'il a mis à exécution par Jésus-Christ notre Seigneur, en qui nous avons, par la foi en lui, la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance " (Éphésiens 3 : 6-12).
Cette vie chrétienne n'est pas destinée à nous attirer une grande popularité !
Sans aucun doute, le fait de s'engager dans cette vie nous rangera dans la minorité, et fera de nous un sujet de sarcasme ! Mais n'est-ce pas ce que nous annonce la Bible ?
" Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c'est ainsi qu'agissaient leurs pères à l'égard des faux prophètes !" (Luc 6 : 26).
C'est certain ! La vie de Christ n'est pas destinée à nous attirer une grande popularité ! Jésus a dit :
" Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent " (Matthieu 7 : 13-14).
Et que pourrait-on dire de Paul, quand il rapporte cette plainte du prophète Élie :
" Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont renversé tes autels; je suis resté moi seul, et ils cherchent à m'ôter la vie ? " (Romains 11 : 3).
La réponse que Dieu donne à Élie ne contredit pas nécessairement la plainte du prophète. Ceux qui restaient fidèles et qui écoutaient la Parole de Dieu n'étaient pas très nombreux ! Sinon, pourquoi Paul parlerait-il d'un " reste ", quand il mentionne les " sept mille " qui n'avaient pas fléchi le genou devant Baal ?
" Mais quelle réponse Dieu lui fait-il ? Je me suis réservé sept mille hommes, qui n'ont point fléchi le genou devant Baal. De même aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l'élection de la grâce " (Romains 11 : 4-5).
Manifestement, la grande masse de ceux qui composaient le peuple de Dieu étaient tombés dans l'apostasie ! En vérité, quand l'Esprit de Dieu agit, Il doit invariablement le faire en dehors de la grande majorité de ceux qui proclament appartenir au " peuple de Dieu " ! Il le fait en-dehors des organisations religieuses ! Ce n'est pas par hasard que Jésus, quand Il était sur la terre, agissait d'une manière complètement opposée à celle du système religieux de Son temps. À tel point que les chefs religieux se sont sentis obligés de Le faire crucifier !
Il en est de même aujourd'hui ! Il est futile que des Chrétiens continuent à croire que s'ils sont fidèles à Dieu et s'ils obéissent à Sa Parole, leurs amis et les membres de leurs familles vont applaudir à ce qu'ils font et se joindre à eux ! En fait, choisir Dieu, c'est choisir d'être incompris et même haï ! Mais c'est cette haine dont ils sont l'objet qui, selon Jésus, sera le moyen de reconnaître ceux qui ont vraiment choisi de Le suivre :
" Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu'on vous chassera, vous outragera, et qu'on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme ! (Luc 6 : 22).
Un chemin solitaire
Le chemin qui mène à Dieu est un chemin solitaire. C'est ce que Jésus a voulu dire, quand Il a dit :
" Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent " (Matthieu 7 : 14).
C'est aussi ce que Paul a voulu dire, quand il a dit :
" Nous sommes fous à cause de Christ ; mais vous, vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés, et nous sommes méprisés ! Jusqu'à cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité; nous sommes maltraités, errants çà et là; nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains; injuriés, nous bénissons; persécutés, nous supportons; calomniés, nous parlons avec bonté; nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous, jusqu'à maintenant (1 Corinthiens 4 : 10-13).
Rappelez-vous que Paul n'avait pas à se plaindre des païens, mais des " croyants ", de la grande masse de ceux qui se considéraient comme faisant partie du " peuple de Dieu ", Juifs et Chrétiens ! Après tout, Paul écrivait à l'Église de Corinthe. Si nous reprenons le verset 10 : " Nous sommes fous à cause de Christ; mais vous, (les Chrétiens de Corinthe), vous êtes sages en Christ; nous sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés, et nous sommes méprisés !
Ceux qui recherchent la " popularité " et " l'acceptation " feraient mieux de ne pas s'engager sur cette voie ! Car c'est une voie où l'on ne trouvera ni popularité ni acceptation ! J'ai été jeune, à présent j'ai vieilli. Dans ma vie, ce qui m'a toujours le plus attristé a été de voir ceux qui voulaient marcher avec le Seigneur finir par abandonner Sa voie (2 Pierre 2 : 2), quand ils ont compris que cela allait tout leur coûter, la popularité, l'acceptation par les autres, par leur famille et leurs amis, tout !
C'est vraiment un grand test ! Une épreuve, une tribulation, par laquelle tout serviteur de Dieu doit passer un jour. D'autres ne peuvent pas la traverser pour vous. On ne peut même pas la traverser en compagnie des autres ! C'est une épreuve que chaque serviteur de Dieu doit traverser seul ! C'est ce que Jacob a connu dans le désert de Peniel :
" Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche; et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. Il dit : Laisse-moi aller, car l'aurore se lève. Et Jacob répondit : Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni. Il lui dit : Quel est ton nom ? Et il répondit : Jacob. Il dit encore : ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur " (Genèse 32 : 24-28).
Nous devons tous parvenir au point où nous pouvons entendre la voix de Dieu nous dire : " Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ?", et où nous serons irrésistiblement conduits à répondre : " Me voici, envoie-moi " (Ésaïe 6 : 8).
Quand le Seigneur a appelé Ses disciples, ils n'ont pas été poussés à Lui répondre par une force extérieure qui les a contraints. Comme l'a écrit Oswald Chambers, ce qui a été irrésistible pour les disciples, c'est "l'insistance tranquille et passionnée de ce " Suis-Moi " !"
Vous devez vous offrir comme un sacrifice vivant
Cela nous permet de parvenir aux questions pratiques. Le Saint-Esprit nous est donné dans le but d'édifier l'Église. Si tous nos efforts n'aboutissent pas à former l'Église, ils sont donc vains. Paul a dit :
" Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable " (Romains 12 : 1).
À qui devons-nous offrir nos corps ? À l'Église !
Notez bien que Paul parle de nos corps. Il nous demande de présenter nos corps. Pourquoi ? Il y a là une raison très pratique. S'il nous avait demandé de présenter nos âmes, il aurait été possible de croire qu'il nous parlait d'une sorte de procédure mentale ou même spirituelle, que nous aurions pu accomplir dans le confort de nos foyers, en priant par exemple.
Mais Paul parle de nos corps de chair et de sang. L'usage de nos corps implique un contact physique. Il est certain que notre âme et notre esprit sont aussi impliqués. Mais notre âme et notre esprit accompagnent notre corps partout où il se trouve !
Il ne fait aucun doute que l'Église a une dimension spirituelle, mais elle a aussi une dimension physique. Paul désire que nous ne passions pas à côté de ce point. C'est là, dans le domaine physique, que nous sommes confrontés aux réalités pratiques, et que nous sommes obligés de convertir nos rêves en réalités. Ce sont des rêves communs à tous les êtres humains. C'est le désir de nouer avec les autres des relations d'amour durable. Hélas, ce désir s'évanouit trop souvent comme une vapeur, au moment où nous pensions pouvoir le réaliser !
Il nous est facile de rêver de développer des relations avec d'autres Chrétiens ! Mais, tant que nous n'aurons pas avec eux des contacts sur le plan physique, toutes ces relations resteront ce qu'elles sont, des rêves !
Mais l'Église n'est pas un rêve ! Elle est réelle et vivante. Si nous voulons nous impliquer dans la vie de l'Église, nous devons le faire d'une manière concrète et pratique. N'est-ce pas ce que nous voulons réellement ? Nous engager dans des relations d'amour durable avec les autres ? Oui, bien sûr !
Mettons en premier les besoins des autres
Paul écrit encore :
" Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres " (Romains 12 : 3-5).
Que dit Paul ici ? Il parle essentiellement de ce que chacun de nous doit faire s'il veut être impliqué dans la vie de l'Église d'une manière réelle et concrète. Pour cela, nous devons cesser de nous centrer sur nous-mêmes, et commencer à nous intéresser aux besoins des autres (des membres du Corps de Christ). Certes, Dieu attache de l'importance à chacun de nous individuellement. S'il n'y avait eu qu'un seul homme à sauver sur la terre, Jésus serait quand même venu mourir pour lui ! Mais, dans le passé, nous avons tellement eu l'habitude de centrer notre attention sur nos besoins personnels que nous avons de la difficulté à nous intéresser aux besoins des autres !
Oui, nous devons nous intéresser aux besoins des autres, plutôt qu'à nos propres besoins ! Après tout, c'est cela être un serviteur. C'est pour cela que nous avons été appelés à faire partie de l'Église ! Tant que nous ne voudrons pas nous considérer comme des serviteurs, nous ne pourrons jamais réussir notre vie d'église. C'est ce que voulait dire Paul, quand il écrivait :
" Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix " (Philippiens 2 : 4-8).
C'est le commencement de la vie du Corps. C'est comme cela que l'on commence à développer des relations d'amour durables avec les autres. Quand nous rejetons l'orgueil, et la pensée que nous sommes " meilleurs que les autres ".
Que l'amour se fraye un chemin !
Paul écrit aussi :
" Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun … Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques (Romains 12 : 2-3 ; 9-10).
Que notre amour pour les frères et les sœurs soit sans hypocrisie et sans malhonnêteté. En d'autres termes, qu'il soit authentique. Que nous puissions aimer les autres sans la moindre pensée que nous pourrions recevoir quoi que ce soit en retour ! Jésus a dit :
" Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même ? " (Matthieu 5 : 44-47).
Jésus ne nous parle-t-Il que de nos ennemis ? Non, mais Il veut souligner une vérité : nous avons besoin d'aimer les autres sans rien attendre d'eux en retour. C'est cet amour-là que Christ nous a donné. " Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous " (Romains 5 : 8). C'est cet amour-là que nous devons donner aux autres, si nous voulons édifier l'Église. La Bible dit :
" Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périt jamais " (1 Corinthiens 13 : 1-8).
L'amour ne se préoccupe pas de ses propres intérêts. L'amour n'envie pas les " dons " et les " appels " des autres frères et sœurs. L'amour n'est pas égoïste et égocentriste. Il supporte tout. Il n'est pas troublé quand, parfois, il n'est pas " payé en retour " par les frères et sœurs de l'église. Il ne soupçonne aucun mal de personne. Il ne se mêle pas des affaires des autres sous prétexte de trouver leurs défauts. Il espère le meilleur pour tous. Il supporte les mauvais traitements infligés par les autres. Il ne s'éteint pas en face de la haine et de l'oppression. C'est cela, le fondement de la vie d'église ! C'est cela, la base de la vie du Corps !
L'amour est le fondement de l'œuvre de Dieu. Sans amour, nos œuvres échoueront, nos dons échoueront, et la vie de l'Église échouera. La Bible dit :
" Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, la charité ; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité " (1 Corinthiens 13 : 13).
Ne soyez pas un " radical de salon " !
Nous le répétons, si tous nos efforts n'aboutissent pas à l'édification de l'Église, nos efforts sont vains. Nous vous exhortons à lire les articles de notre frère Dene McGriff sur " L'Église des derniers jours ". L'Église est le témoignage de Dieu dans cette vie et dans ce monde. Cela est vrai, que nous ayons été expulsés de " l'Église organisée " ou non. Le fait d'avoir été expulsé de " l'Église organisée " ne nous libère pas de l'obligation de " manifester l'Église ".
Que Dieu nous aide tous à ne pas nous contenter de réunir toutes sortes d'informations sur ce qui se passe en ce moment, et de les mettre ensuite sous le coude ! Que Dieu nous aide à ne pas nous contenter de parler de ces choses dans le confort douillet de nos salons, sans rien faire d'autre !
S. R. Shearer (Antipas ministries)
UN MOT AUX PASTEURS
Il est certain que le fait de s'écarter de " l'Église organisée " n'est pas sans dangers. On ne peut donc reprocher aux pasteurs d'hésiter à faire sortir leurs assemblées de " l'Église organisée ". Car l'opprobre, la " honte " et même les invectives qu'ils devront subir, de la part de leurs collègues pasteurs, dépassent sans doute l'imagination de la plupart des " laïcs " !
Non seulement cela, mais les milieux chrétiens sont remplis de " bergers sans troupeaux ", qui essayent de répandre leurs faux enseignements dans des groupes dont ils s'efforcent de prendre le contrôle.
Les pasteurs ont donc le droit légitime de veiller à ce que leurs assemblées ne deviennent pas la proie de ces faux " bergers ". La Bible nous met en garde contre eux :
" Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits " (Matthieu 7 : 15-16).
Et encore :
" Je sais qu'il s'introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n'épargneront pas le troupeau, et qu'il s'élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux " (Actes 20 : 29-30).
Mais nous devons quand même parvenir au point où nous devons " lâcher prise " et faire confiance au ministère du Saint-Esprit ! Les pasteurs sont donnés à l'Église pour l'édifier, et pour conduire les saints dans la maturité, jusqu'au point où ils vont pouvoir se prendre eux-mêmes en charge. N'est-ce pas ce que la Bible enseigne ?
" Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. C'est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s'édifie lui-même dans la charité " (Éphésiens 4 : 11-16).
Pourquoi Christ a-t-Il donné les apôtres, les prophètes, les évangélistes, les pasteurs et les docteurs ? Pour le " perfectionnement des saints " ! C'est-à-dire pour le perfectionnement de chaque membre du peuple de Dieu ! Pourquoi les saints ont-ils besoin d'être perfectionnés ? Pour qu'ils puissent grandir " jusqu'à la mesure de la stature parfaite de Christ ", afin qu'ils " ne soient plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes (par exemple, ces " bergers sans troupeaux "), par leurs ruses dans les moyens de séduction " …
Oui, les pasteurs doivent apprendre à " lâcher prise " ! Je veux dire par là qu'ils doivent apprendre à ne plus tenir les saints d'une manière aussi serrée. Ils doivent apprendre à conduire leur troupeau à la maturité, puis les " lâcher " ! Cela ne signifie pas qu'ils vont se trouver sans travail ! Ni qu'ils doivent renoncer à servir le Seigneur " à plein temps ". Cela ne libèrera pas non plus les saints de l'obligation de pourvoir à leurs besoins financiers. En aucun cas ! Mais cela signifie que les pasteurs ne doivent plus tenir leurs brebis d'une manière aussi serrée. Il faut bien qu'un jour ils les " lâchent " ! D'ailleurs, la situation de la fin des temps va l'exiger. Les pasteurs feraient donc mieux de préparer les saints pour cette fin des temps, tant qu'il est temps. C'est ce qu'ils peuvent faire de mieux pour eux ! Oui, c'est vraiment la meilleure chose à faire !
C'est ce qui s'est passé en Chine. Et c'est dans ce pays que l'œuvre de l'Église a le plus prospéré au monde ! Pour quelle raison ? Parce que tous les saints, y compris les femmes, ont pu être amenés à la maturité en Christ ! Concernant les femmes, seriez-vous surpris d'apprendre que presque la moitié des " églises de maisons " en Chine sont conduites par des femmes ? Est-ce que cela signifie que, quand il y a des hommes pour assurer la direction spirituelle d'une l'église, ils devraient laisser la place à une femme ? Non, bien sûr. Mais quand il n'y a pas d'hommes mûrs dans une église, soit en raison des exigences de leur métier, parce qu'ils ne sont tout simplement pas mûrs dans le Seigneur, ou parce qu'ils ne veulent pas prendre leurs responsabilités, est-ce que cela devrait signifier qu'il ne devrait plus y avoir de vie d'église ? Non ! Ce serait stupide !
Je voudrais dire la vérité aux hommes. Je veux vous dire que, lorsque les hommes, par crainte, n'ont pas voulu s'engager, les êtres les plus courageux, les plus compétents et les plus capables de diriger les saints, ont été des femmes ! Des femmes comme Constance Cumbey, Jewel Van der Merwe et Pauline MacPherson, pour ne nommer que celles-ci, que j'ai personnellement connues. Elles sont, ou ont été, de vraies héroïnes de la foi, et tous, nous ferions bien de suivre leur exemple !
Je me rappelle qu'en 1969, au Vietnam, alors que je me trouvais " sur le front " près de la frontière du Cambodge, nous avons été attaqués par l'armée nord-vietnamienne. Nous étions sur le point d'être submergés, et la situation était si désespérée qu'il nous semblait que nous ne nous en sortirions pas. Nous avons alors ordonné à TOUS ceux qui étaient présents dans le camp de s'engager dans la défense de nos positions. Tout le monde a été appelé ! Les cuisiniers, le personnel médical (ce qui était d'une certaine manière " illégal "), le personnel de maintenance, les visiteurs, tout le monde, qu'il soit normalement combattant ou non. C'était une situation d'urgence ! Il en est de même aujourd'hui. Nous sommes à la fin des temps ! Nous sommes dans une situation d'urgence ! Tout le monde doit monter en première ligne ! Personne ne doit avoir d'excuse ! Les sœurs ne doivent pas se cacher derrière leur condition féminine, et les hommes ne doivent pas invoquer leur carrière. Personne n'est exempté ! Tous les saints, et non quelques " élus " seulement, doivent devenir des membres du Corps de Christ pleinement actifs ! Il est temps pour nous de monter au front !
Notes :
· Il est intéressant de constater que cette structure d'autorité n'est pas seulement caractéristique des organisations humaines, mais elle l'est aussi de l'organisation de Satan. Pourquoi ? Parce que Satan, après tout, n'est qu'une créature, un être créé. Certes, il est très puissant et très majestueux, mais il n'est qu'une créature. Contrairement à ce que beaucoup de gens mal informés croient, Satan n'est ni omniscient ni omniprésent. Comme les hommes et toutes les créatures, il doit donc s'appuyer sur des hiérarchies pour exercer son autorité. Par conséquent, pour pouvoir contrôler le monde, Satan a mis en place une structure pyramidale, qui lui permet d'exercer son action et de faire exécuter ses ordres. Il lui faut des hiérarchies et des bureaucraties pour maîtriser l'espace et le temps.
· « The Power elite » page 348.
Sources :
http://www.endtimesnetwork.com/oldnews/vol11no1.html
http://www.latrompette.net
Sources :
http://www.endtimesnetwork.com/oldnews/vol11no1.html
http://www.latrompette.net
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