Maria Mourani Chroniqueuse au Journal de Québec
Juste de devoir le préciser dans le titre de cette chronique me renverse, mais je ne peux faire abstraction de ces chercheurs, praticiens ou milieux de recherche qui tiennent ce genre de propos. Pour eux, la pédophilie serait une orientation sexuelle.
L’un des arguments est de dire que la pédophilie n’a pas toujours été interdite. Que c'est dans les faits un problème moral, d’époque, d’espace ! Ils vous donneront en exemple la Grèce antique où des hommes adultes avaient comme amants des enfants aussi jeunes que 12 ans qu’ils pouvaient sodomiser sans aucun problème. Ils étaient chargés de leur éducation spirituelle et sexuelle.
En fait, ces sociétés se sont donné le droit d’agresser des enfants et des adolescents, parce qu’elles les considéraient, d’abord et avant tout, comme des objets (tout comme les femmes d’ailleurs) tout juste bons à satisfaire leur plaisir sexuel et instituer leur domination masculine. L’enfant n’était pas une personne.
Un argument qui est d’ailleurs repris par les associations de pédophiles dans le monde pour revendiquer leur droit à abuser d’enfants.
Il n’y a rien de plus complexe que l’Humain et la science humaine est loin d’être exacte. Cependant, les résultats qui en découlent peuvent avoir des impacts énormes socialement et humainement.
Par conséquent, lorsqu’un chercheur, dont le nom est bien souvent associé à un institut ou une université, dit que la pédophilie est une orientation sexuelle, il doit être conscient que ces propos contribuent à valider une propagande pédophile qui cancérise nos sociétés.
Les mots sont importants
Le mot pédophile m’a toujours horripilée. Il est issu des racines grecques « pais », qui veut dire « enfant », et « philein » qui signifie aimer. Autrement dit, ce mot peut se traduire par « aimer les enfants ».
Pourtant, un pédophile n’aime pas les enfants. Il les conçoit comme des objets sexuels, un accessoire. Aimer les enfants, c’est vouloir leur épanouissement, leur bien-être. Or, le pédophile sait qu’il ne cherche que la satisfaction de ses pulsions.
La pédophilie n’est en rien une orientation sexuelle. C’est une paraphilie. Un trouble de la préférence sexuelle. Soit dit en passant, les pédophiles peuvent être homosexuels ou hétérosexuels. Et, pour ceux qui disent que c’est une préférence sexuelle envers des enfants de moins de 13 ans, il serait important de préciser au public que c’est un TROUBLE.
Les mots sont importants !
Des experts qui se contredisent
Parmi ces tenants de la pédophilie comme orientation sexuelle, il y a ceux qui disent que ce serait lié à des « anomalies » cérébrales, « ils sont nés ainsi », et les autres qui trouvent que les données ne sont pas assez concluantes pour établir des liens causals entre cette paraphilie et des conditions biologiques.
Un chercheur de Toronto a même fait la grande découverte (je suis ironique) que les pédophiles avaient un QI inférieur à la moyenne, une faible mémoire et qu’ils sont dans une plus grande proportion de gauchers ou d’ambidextres.
Face à la complexité de cette paraphilie, la prudence des termes est de mise.
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